Retour

Cheikh Ahmed Tidjane

Home

Sa Naissance

Le Cheikh Ahmad at- Tijâni (Ra) est né dans un village béni, nommé Aïni Maadi, sis dans l'actuelle Algérie, dans la nuit du 18 du mois de safar de l'an 1150 après l'hégire du Prophète (sas). Son père était un noble Charif et un grand savant très humble. Il enseignait le hadith et l'exégèse du Coran. Il s'appelait Muhammad, fils de Mukhtâr. Sa mère était une noble de pure souche. Elle s'appelait Aïcha, fille de Muhammad, fils de Sunussiyi Tijâni. On le classait dans la branche des Maddawiyi. Que Dieu agrée ses deux parents et agrée l'ensemble des nobles pères et l'ensemble des nobles mères de par la station de notre Cheikh Ahmad at-Tijâni (RA). Ämîn.

Ses Etudes

Le Cheikh Ahmad at-Tijâni (RA) a appris le Coran très jeune et l'a complètement assimilé - et de quelle belle manière - à sept ans. Ce qui préfigurait l'impossibilité d'un oubli quelconque. Il commença ensuite à apprendre l'ensemble des savoirs et obtient grâce à Dieu d'assimiler la grande majorité du savoir. Il avait une compréhension extrêmement aigue de ces savoirs. A l'âge de 21 ans, il avait déjà fait le tour des savoirs livresques et tous les savants lui reconnaissaient déjà le titre tant envié d'océan de savoir. A cette époque, ses deux parents- à la vie utile et bénie- étaient vivants. Que Dieu soit Satisfait d'eux et Satisfait de Cheikh Ahmad at-Tijâni (RA).

Son ascension spirituelle

Après ses brillantes et bénéfiques études, son père entreprit de le marier à une noble. A quelque temps de là, ses deux parents moururent le même jour, des suites d'une épidémie et furent enterrés dans un même tombeau. Le Cheikh resta un an ferme avec sa femme avant de succomber à l'appel de la Lumière Divine qui fait retentir la poitrine des hommes. Lorsque cette lumière fuse dans le cour de ceux qui s'isolent pour Dieu dans le déroulement de l'Unicité Divine, ceux-ci ne pourront que foncer en direction de ce qui procure cette connaissance. Ainsi la poitrine du Cheikh (RA) chauffait de par ces lumières et ses yeux versèrent de chaudes larmes à cause de l'amour qu'il avait pour la présence de Son Seigneur. Il entreprit donc d'aller à la recherche des amis de Dieu, les saints, pour, grâce à eux, se diriger vers Son Seigneur. Et cela parce que Dieu a fait savoir que pour parvenir à Lui, il faut un unificateur (Wasîla), Cor., S.5, V ; 35 et S.17, V. 57. C'est cela qui fait que les hommes se relient entre eux afin de parvenir au Seigneur. Ne voulant pas enfermer sa noble femme dans sa maison paternelle, qui était sans ses parents, et ne voulant pas non plus l'embarquer dans des voyages dont il ne connaissait ni l'itinéraire ni les points d'ancrage et en en sachant les difficultés, il la répudia afin de la libérer et permettre ainsi de refaire sa vie.

Son ascension spirituelle

L'appel de la lumière

Après ses brillantes et bénéfiques études, son père entreprit de le marier à une noble. A quelque temps de là, ses deux parents moururent le même jour, des suites d'une épidémie et furent enterrés dans un même tombeau. Le Cheikh resta un an ferme avec sa femme avant de succomber à l'appel de la Lumière Divine qui fait retentir la poitrine des hommes. Lorsque cette lumière fuse dans le cour de ceux qui s'isolent pour Dieu dans le déroulement de l'Unicité Divine, ceux-ci ne pourront que foncer en direction de ce qui procure cette connaissance. Ainsi la poitrine du Cheikh (RA) chauffait de par ces lumières et ses yeux versèrent de chaudes larmes à cause de l'amour qu'il avait pour la présence de Son Seigneur. Il entreprit donc d'aller à la recherche des amis de Dieu, les saints, pour, grâce à eux, se diriger vers Son Seigneur. Et cela parce que Dieu a fait savoir que pour parvenir à Lui, il faut un unificateur (Wasîla), Cor., S.5, V ; 35 et S.17, V. 57. C'est cela qui fait que les hommes se relient entre eux afin de parvenir au Seigneur. Ne voulant pas enfermer sa noble femme dans sa maison paternelle, qui était sans ses parents, et ne voulant pas non plus l'embarquer dans des voyages dont il ne connaissait ni l'itinéraire ni les points d'ancrage et en en sachant les difficultés, il la répudia afin de la libérer et permettre ainsi de refaire sa vie.

Sur la voie : De l'Algérie à l'Egypte, passant par à la Tunisie et le Maroc

Il quitta donc Aïnu Maadi pour Jabal Zeytûn et se fît hôte d'un grand saint et savant, connu pour la beauté de sa lecture du Coran en version « Tajwîd ». Le Cheikh resta un an auprès de lui et y apprit la science du « Tajwîd ». Après cela, il se rendit en Tunisie où il séjourna une année, enseignant l'ensemble des branches du savoir aux étudiants. De tous les coins du pays lui parvenaient constamment les questions de savants. Lorsque les membres du gouvernement se rendirent compte de la stature du Cheikh (RA) et comprirent les avantages qu'ils pouvaient tirer de sa science, ils lui envoyèrent une lettre dans laquelle ils lui proposaient d'être le Directeur de l'Enseignement dans tout le pays. Lorsque le Cheikh reçut la lettre et en prit connaissance après la prière médiane, il l'a mis dans sa poche et n'en parla à personne. Sachant le désir du gouvernement et connaissant son objectif, il sortit du pays à l'aube sans dire au revoir à personne. Il se rendit à Tlemcen, au Maroc, et se remit à enseigner l'ensemble des branches du savoir dix ans durant. Par la suite, il se rendit en Egypte, au Caire, alors que son objectif était d'effectuer le pèlerinage à la Mecque. Il descendit chez un saint et savant très célèbre, nommé Sayyid Mahmud al - Kurdy. Ils échangèrent leurs expériences et savoirs, de façon extrêmement utile pour leurs contemporains comme pour les générations ultérieures, car ces échanges étaient écrits. Que Dieu agrée les hommes de ces générations ainsi que ceux des générations ultérieures. Ämin. Après un long séjour au Caire, Cheikh Ahmad at - Tijâni (RA) entreprit de poursuivre son voyage fructueux et béni en direction de la Mecque Anoblie.

Sur la voie : Séjour à la Mecque et Medine avec Ahmad ibn Abdallah al Hindy et Abdul Karim Simân

Un grand saint du nom de Ahmed Ibn Abdallah al - Hindy le vit à son arrivée à la Mecque, mais d'une façon singulière. Car il ne s'agit pas d'une vision opérée par les deux yeux, mais du soulèvement (par Dieu) des violes (kachf), soulèvement qui lui permet de savoir qu'un grand saint était entré dans la ville sainte. Il envoya son valet remettre une lettre au Cheikh (RA) dans laquelle il lui disait : « Monseigneur Ahmad at - Tijâni, tu es celui qui a hérité de mon savoir, le porteur de ma lumière et de mes stations, mes états (anwars) et mes ouvertures en Dieu. Tu es mon remplaçant, mon tenant-lieu. C'est toi seul que j'attendais car ma mort a sonnée depuis un an, mais j'avais demandé à Dieu mon Seigneur de me donner une année de plus afin que je puisse demeurer ici jusqu'à ton arrivée pour que je te voie ». A la lecture de cette grande missive, le Cheikh Ahmad at - Tjjâni (RA) accompagna le valet et vint voir le saint Ahmad Ibn Abdallah al- Hindy (RA). Mais lorsque le Cheikh voulut entrer dans sa chambre afin de voir son noble visage, il reçut le refus polis de Ahmad Ibn Abdallah al - Hindy(RA) car, dit-il : « Pour le reste de ma vie je ne dois plus voir personne ; mon devoir est de me cloîtrer dans une chambre. Qu'il te suffise que tu rencontreras un Axe, pôle (Qutbu), du nom de Abdul Karim Simân (RA), qui se trouve à Maditatul Munnawara (Médine) ». Car le Cheikh est en pèlerinage et doit effectuer une Ziyâra à son ancêtre, l'Envoyé d'Allah (SAS). En plus des secrets grandioses que le Cheikh (RA) allait recevoir de l'Axe du savoir, sis à Médine, et qui devaient largement lui suffire, il lui donna par écrit l'ensemble des secrets dont il disposait. Dans un autre écrit, il lui confia son fils, le priant de l'encadrer dans tout ce qui a trait à Dieu, de le préparer et de l'aider dans tout ce dont il est digne dans ce domaine. Il fit savoir au Cheikh Ahmad at - Tijâni (RA) que lui Al-Hindy (RA) allait mourir le 10 du mois de Zul Hijja en l'an du pèlerinage du Cheikh. Après le rituel funèbre, le Cheikh Ahmad at -Tijâni (RA) s'enferma avec le fils d'Al -Hindy (RA) et lui remit l'ensemble des secrets dont il était digne, respectant ainsi son engagement. Que Dieu nous serve par ses secrets de par la bénédiction du Cheikh Ahmad at -Tijâni (RA). Le Cheikh se rendit à Médine afin de visiter son ancêtre, l'Envoyé de Dieu (SAS). Après cette Ziyâra acceptée - qui engendrée nombre de bénéfices manifestes et cachées pour l'ensemble de ses disciples - le Cheikh entreprit de rechercher Abdul Karim Simân (RA). Lorsqu'ils se rencontrèrent, le saint Simân (RA) honora grandement le Cheikh Ahmad at -Tijâni (RA) et lui dit : « Sois le bienvenu. Je te demanderai de faire une retraite (Khalwa) de trois jours, afin que je puisse te plonger entièrement dans la position d'obtention d'une grande ouverture ». Mais le Cheikh (RA) déclina cette requête parce qu'il ne voulait point entreprendre de retraite pour cela. Alors le Cheikh Simân (RA) lui dit de demander, de formuler des voux. Le Cheikh formula de hautes demandes parmi lesquelles la possibilité de voir son ancêtre le Prophète Muhammad (SAS) à l'état de veille et non en sommeil. Ce qu'il attendait de la rencontre avec le Prophète (SAS), c'était de recevoir de lui la Voie par laquelle il pourrait conduire ses disciples sur le droit chemin, jusqu'à les amener à l'Unicité de Dieu, sans entrer en retraite, sans se priver de sommeil ou de nourriture, sans endurer les longues fatigues. Et cela parce qu'il voulait épargner à ses disciples toutes ces difficultés car, en le faisant, il les condamnait à en faire de même. Que Dieu le récompense par quelque chose de meilleur. Le Cheikh Simân (RA) l'exauça, c'est-à-dire le fit rencontrer le Prophète Muhammad (SAS). Il lui demanda également beaucoup de secrets, secrets qui sont aujourd'hui ceux de la voie tijânie et les disciples s'en servent. On peut citer parmi ces merveilles, « hizbul bahri », le « musaba hâtul achri », « dawrul a'laa » etc. Ensuite, l'axe du savoir qu'est Simân (RA) gratifia le Cheikh Ahmad at - Tijâni (RA) et lui dit : « Tu es en réalité le grand axe qui réunit en lui l'ensemble des dons divins et cela ne fait aucun doute ». Puis ils firent des échanges secrets qui ont engendrés beaucoup de bénédictions pour ses disciples et que l'on ne peut citer du fait de leur profondeur (secrète).

Sur la voie : Retour au Maghreb et prise de la tariqa Khalwa-tiyya-Rencontre avec Aliy Harazim

Enfin le Cheikh (RA) retourna au Caire, accompagné des pèlerins. Là, il retrouva Mahmud al - Kurdy 'RA) qui était d'origine irakienne. Ce dernier l'honora par-dessus tout et le pria de lui rendre beaucoup visite le temps qu'il serait au Caire. Ce que le Cheikh accepta (RA). A chaque visite, il recevait des questions profondes et fines, axées sur les sommets de la science. Il répondait à toutes ces questions avec science et pédagogie, de façon claire et dans une langue arabe raffinée. Les savants égyptiens ne tarirent point. Ils venaient de tous les coins du pays pour rencontrer le Cheikh Ahmad at -Tijâni (RA) à cause des miracles qui découlaient de son savoir. Toutes ses réponses, basées sur le Coran et les Hadiths, provoquaient l'étonnement et la perplexité des savants Egyptiens. Il était très rare de rencontrer un tel puits de science. A cause de la lumière qu'elle portait, sa parole pénétrait les cours. Durant ces jours, il obtint du grand saint Mahmud al-Kurdy (RA) les invocations (Wird, pl. Awrad) nommées « Khalwa-tiyya ». C'est ce wird qu'il donna en premier à ses deux disciples Muhammad al- Miçri et al-Hadji Aliy Harazim (RA). Après cela, il se rendit au Maroc, transitant par la Tunisie. Il demeura dix ans à Tlemcen, éduquant les hommes, les amenant à la Présence du Seigneur qui est la Vérité, Le Charitable Tout Miséricordieux, Dieu Glorieux et Exalté. Présence à l'arrivée de laquelle on obtient tout bien et toute paix éternelle. En l'an 1191 de l'hégire, le Cheikh Ahmad art-Tijâni (RA) se rendit à Fez en vue d'effectuer une visite pieuse (Ziyâra) en direction de Cheikh al-Idriss-le-petit. C'est sur le chemin qu'il rencontra Aliy Harazim, pour la première fois. Il lui dit : « Tu as vu, il y a longtemps de cela en songe que ton initiateur dans la Voie est Ahmad at-Tijâni ». « Oui, c'est vrai ». Répondit Aliy Harazim. - « Je suis Ahmad at -Tijâni ». Sur l'heure, Aliy Harazim (RA) lui prêta le serment d'allégeance. Le Cheikh (RA) lui remit alors le wird « Khalwatiyya » qu'il avait de Mahmud al Kurdy. Après sa Ziyâra il retourna à Tlemcen, non sans avoir fait le voux de revenir habiter à Fez qu'il avait trouvée à sa convenance.

Retour Home