Le quatrième calife légitime du Prophète (656-661), et le successeur de « l'homme aux deux lumières » (Zun-nûrayn), le Commandeur des croyants, Abû Sibtaïni (père d'Al-Hassan et d'Al-Hussein), Seydinâ 'Alî le Saint, fut un homme de valeur éminemment pieux. Il est né à La Mecque vers 600 (vendredi 13 Rajab), 10 ans avant le début de la mission prophétique de Muhammad. Il se nommait 'Alî fils de Abû Tâlib, oncle du Prophète Muhammad (sas) qu'il a élevé et protégé comme son propre fils, après la mort de son grand-père 'Abdul-Muttalib. 'Alî est un Hâchimite et un Quraïchite. Son nom signifie « élevé ». Il a été à la fois le cousin, le frère spirituel, le disciple et le gendre du Prophète en épousant, en 622, sa fille Fâtima née de sa première femme Khadija. On le surnommait « Le père d'Al-Hassan » (Abûl-Hassan). Le Prophète (sas) lui attribuait également le pseudonyme d'« Abû Turâb » (L'homme à la poussière). À l'âge de six ans, il quitta la maison de son père pour se mettre sous la protection de Muhammad (sas). Fils adoptif du Messager d'Allâh, 'Alî embrassa l'Islam alors qu'il était très jeune et n'avait que huit ans. Il fut alors l'un des premiers à adhérer à la nouvelle religion prêchée par Muhammad (sas), mais également l'un des premiers à professer cette religion, l'Islam. Allâh a ainsi rendu sublime et sacré son visage du fait qu'il n'a jamais prosterné devant une idole. Sa mère se nommait Fâtima fille d'Assad, fils de Hâchim, fils de 'Abd Manâf. Elle s'est converti à l'Islam et est morte à Médine (ra).
A la mort du Prophète, en 632, vint la question de la succession du calife; le choix de la communauté se porte sur Abû Bakr puis 'Umar en 634. Après l'assassinat du troisième calife 'Uthmân en 656, il accéda au pouvoir.
mais se heurta à des revendications pour appliquer la loi du Talion aux assassins de 'Uthmân. Parmi eux, 'Aïcha la veuve du Prophète Muhammad (sas) alliée à deux prétendants, Talha et Az-Zubayr, qu'il vainquit près de Basra à la bataille du chameau (656).
Lors de la bataille de Siffin (657), il doit affronter le gouverneur de Damas Mu'âwîya, membre de la famille de 'Uthmân. Alors qu'il avait l'avantage, il accepte l'idée d'un arbitrage, mais celui-ci tourne en sa défaveur. Il est remplacé par Mu'âwîya, qui devient le premier calife omeyyade en 661. 'Alî conserve néanmoins un certain pouvoir et se replie dans la ville de Koufa dont il avait fait sa capitale.
Parmi ses fidèles, certains lui reprochèrent d'avoir accepté de se soumettre à un arbitrage humain et quittèrent ses rangs, on les appellera les Kharidjites (les sortants). Plus tard, ils entrèrent ouvertement en rébellion contre 'Alî qui les vainquit à la bataille de Nahrawan (658). Décidés à venger leurs morts, les Kharijites firent assassiner 'Alî en janvier 661.
'Alî reste un personnage emblématique dans l'histoire musulmane, empreint d'un charisme incontestable. La plupart des chaînes de transmission dans la doctrine ésotérique soufie (sunnites) remontent à 'Alî.
Le plus célèbre des héros combattants, 'Alî a lutté dès son jeune âge jusqu'au jour de sa mort pour rendre l'Islam le plus victorieux. Il n'a pas manqué à assister à tous les combats dont il a toujours arboré le drapeau et dans lesquels il s'est vaillamment battu. Aussi Allâh, ainsi que Son Messager, lui vouèrent -ils un amour sans partage. 'Alî, devint alors la personnification de l'amour divin et prophétique, telle la confirme les hadiths qui suivent :
عَنْ سَهْلِ بْنِ سَعْدٍ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ قَالَ يَوْمَ خَيْبَرَ لَأُعْطِيَنَّ هَذِهِ الرَّايَةَ غَدًا رَجُلًا يَفْتَحُ اللَّهُ عَلَى يَدَيْهِ يُحِبُّ اللَّهَ وَرَسُولَهُ وَيُحِبُّهُ اللَّهُ وَرَسُولُهُ قَالَ فَبَاتَ النَّاسُ يَدُوكُونَ لَيْلَتَهُمْ أَيُّهُمْ يُعْطَاهَا فَلَمَّا أَصْبَحَ النَّاسُ غَدَوْا عَلَى رَسُولِ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ كُلُّهُمْ يَرْجُو أَنْ يُعْطَاهَا فَقَالَ أَيْنَ عَلِيُّ بْنُ أَبِي طَالِبٍ فَقِيلَ هُوَ يَا رَسُولَ اللَّهِ يَشْتَكِي عَيْنَيْهِ قَالَ فَأَرْسَلُوا إِلَيْهِ فَأُتِيَ بِهِ فَبَصَقَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ فِي عَيْنَيْهِ وَدَعَا لَهُ فَبَرَأَ حَتَّى كَأَنْ لَمْ يَكُنْ بِهِ وَجَعٌ فَأَعْطَاهُ الرَّايَةَ فَقَالَ عَلِيٌّ يَا رَسُولَ اللَّهِ أُقَاتِلُهُمْ حَتَّى يَكُونُوا مِثْلَنَا فَقَالَ انْفُذْ عَلَى رِسْلِكَ حَتَّى تَنْزِلَ بِسَاحَتِهِمْ ثُمَّ ادْعُهُمْ إِلَى الْإِسْلَامِ وَأَخْبِرْهُمْ بِمَا يَجِبُ عَلَيْهِمْ مِنْ حَقِّ اللَّهِ فِيهِ فَوَ اللَّهِ لَأَنْ يَهْدِيَ اللَّهُ بِكَ رَجُلًا وَاحِدًا خَيْرٌ لَكَ مِنْ أَنْ يَكُونَ لَكَ حُمْرُ النَّعَمِ. رَوَاهُ الْبُخَارِي
D'après Sahl Ibn Sa'd (RA) le Messager d'Allâh a dit lors de la bataille de Khaybar :
« Demain, je vais certainement donner cet étendard à un homme par l'entreprise de qui Allâh nous donnera victoire. C'est un homme qui aime Allâh et Son Messager et qu'Allâh et son Messager aiment. »
Les gens ont passé toute la nuit à se demander à qui d'entre eux allait-on donner l'étendard. Le lendemain matin, ils se dirigèrent vers le Messager d'Allâh espérant chacun avoir cet insigne honneur. -« Où est 'Ali Ibn Abî Tâlib ? », demanda le Prophète. - « O Messager d'Allâh! Il a mal aux yeux », lui répondit-on. - "Qu'on aille le chercher!", reprit le Prophète. On l'amena donc et le Messager d'Allâh lui cracha dans les yeux tout en priant Allâh de le guérir. Aussitôt 'Alî fut guéri au point qu'il semblait n'avoir jamais eu mal aux yeux. Le Prophète lui remit la bannière. 'Ali (RA) dit : « Dois-je les combattre jusqu'à ce qu'ils embrassent l'Islam ? » - « Mets-toi en marche posément, lui répondit le Prophète, jusqu'à ce que tu arrives à leur terre et invite-les à embrasser l'Islam. Informe-les des devoirs qu'ils auront vis-à-vis d'Allâh - exalté soit-Il - à la suite de leur conversion. Par Dieu, je le jure! Il serait meilleur pour toi d'être, par la grâce d'Allâh, le guide d'un seul homme dans la bonne voie que de posséder les biens les plus précieux de ce monde (litt. des chameaux rouges) ». Rapporté par Al-Bukhâry
عَنْ سَهْلِ بْنِ سَعْدٍ قَالَ جَاءَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ بَيْتَ فَاطِمَةَ فَلَمْ يَجِدْ عَلِيًّا فِي الْبَيْتِ فَقَالَ أَيْنَ ابْنُ عَمِّكِ فَقَالَتْ كَانَ بَيْنِي وَبَيْنَهُ شَيْءٌ فَغَاضَبَنِي فَخَرَجَ فَلَمْ يَقِلْ عِنْدِي فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ لِإِنْسَانٍ انْظُرْ أَيْنَ هُوَ فَجَاءَ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ هُوَ فِي الْمَسْجِدِ رَاقِدٌ فَجَاءَهُ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ وَهُوَ مُضْطَجِعٌ قَدْ سَقَطَ رِدَاؤُهُ عَنْ شِقِّهِ فَأَصَابَهُ تُرَابٌ فَجَعَلَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَمْسَحُهُ عَنْهُ وَيَقُولُ قُمْ أَبَا التُّرَابِ قُمْ أَبَا التُّرَابِ.رَوَاهُ الشَّيْخَانِ
Sahl Ibn Sa'd (ra) a dit: « L'Envoyé d'Allâh (sas) se rendit chez Fâtima. Ne trouvant pas 'Alî à la maison, le Prophète demanda à Fâtima où était le fils de son oncle, celle-ci lui répondit: "Il s'est produit entre nous un malentendu, alors il s'en est fâché contre moi et est parti sans faire sa sieste à la maison". L'Envoyé d'Allâh (sas) ordonna à quelqu'un de chercher où il se trouvait. Celui-ci vint ensuite dire au Prophète: "Ô Envoyé d'Allâh! 'Alî dort dans la mosquée". Le Prophète (sas) se rendit auprès de lui et le trouva étendu; son châle (ridâ') défait après avoir tombé de ses épaules était couvert de poussière. Le Prophète (sas) se mit à épousseter cette poussière, en lui disant: "Eh! L'homme à la poussière (Abû-Turâb, qui devint ainsi le surnom de 'Alî) lève-toi, s'il te plait lève-toi ". Rapporté par Ac-Chaïkhâni
Aimer 'Alî est une marque de foi, et le détester est une marque d'hypocrisie :
عَنْ أُمِّ سَلَمَةَ قَالَتْ:كَانَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يَقُولُ لَا يُحِبُّ عَلِيًّا مُنَافِقٌ وَلَا يَبْغَضُهُ مُؤْمِنٌ. رَوَاهُ التِّرْمِذِيّ
D'après Ummu Salama (RA), le Messager d'Allâh a dit: « Un hypocrite ne peut aimer 'Alî, et un croyant ne peut le détester. » Rapporté par At-Tirmizî.
Dans un autre hadith, le Messager d'Allâh a dit: « Qui aimera 'Alî, m'aura aimé ; et qui m'aimera aura aimé Allah ; et qui détestera 'Alî, m'aura détesté ; et qui me détestera aura détesté Allah »
عَنْ بُرَيْدَةَ قَالَ، قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: إِنَّ اللَّهَ أَمَرَنِي بِحُبِّ أَرْبَعَةٍ وَأَخْبَرَنِي أَنَّهُ يُحِبُّهُمْ قِيلَ يَا رَسُولَ اللَّهِ سَمِّهِمْ لَنَا قَالَ عَلِيٌّ مِنْهُمْ يَقُولُ ذَلِكَ ثَلَاثًا وَأَبُو ذَرٍّ وَالْمِقْدَادُ وَسَلْمَانُ أَمَرَنِي بِحُبِّهِمْ وَأَخْبَرَنِي أَنَّهُ يُحِبُّهُمْ. رَوَاهُ التِّرْمِذِيّ
D'après Burayda (RA), le Messager de Dieu (sas) a dit : "Le Seigneur m'a ordonné l'amour de quatre hommes et m'a déclaré qu'Il les aime". On lui demanda : "Ô Messager d'Allâh ! Nomme-les". Il répondit: " Ali en fait partie " (il le répéta trois fois), Abû Thar, al-Miqdâd et Salmân". Rapporté par At-Tirmizî
عَنْ أَنَسِ بْنِ مَالِكٍ قَالَ كَانَ عِنْدَ النَّبِيِّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ طَيْرٌ فَقَالَ اللَّهُمَّ ائْتِنِي بِأَحَبِّ خَلْقِكَ إِلَيْكَ يَأْكُلُ مَعِي هَذَا الطَّيْرَ فَجَاءَ عَلِيٌّ فَأَكَلَ مَعَهُ. رَوَاهُ التِّرْمِذِيّ
D'après Anas Ibn Mâlik (RA), il se trouvait du poulet prêt à consommer chez le Prophète et ce dernier (sas) fit alors cette invocation : « Seigneur ! Fasses venir pour moi le plus digne de Ton amour d'entre toutes Tes créatures, afin qu'il partage avec moi ce délicieux mets.» Aussitôt, 'Alî vint déguster le poulet avec le Prophète. » Rapporté par At-Tirmizî.
عَنْ جَابِرٍ قَالَ دَعَا رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ عَلِيًّا يَوْمَ الطَّائِفِ فَانْتَجَاهُ فَقَالَ النَّاسُ لَقَدْ طَالَ نَجْوَاهُ مَعَ ابْنِ عَمِّهِ فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ مَا انْتَجَيْتُهُ وَلَكِنَّ اللَّهَ انْتَجَاهُ. رَوَاهُ التِّرْمِذِيّ
D'après Jâbir (RA) : Le jour de Tâ'if, le Messager d'Allâh (sas) appela 'Alî est s'entretint longuement avec lui. Les gens ne s'empêchèrent pas de dire : « La conversation du Prophète avec le fils de son oncle a vraiment tiré en longueur. » Et le Prophète de rétorquer : « Ce n'est pas moi qui conversais avec lui, mais c'est plutôt Allâh qui lui parlait. » Rapporté par At-Tirmizî.
L'union fusionnelle des essences du Prophète et de 'Alî :
عَنْ زَيْدِ بْنِ أَرْقَمَ عَن النَّبِيِّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ قَالَ مَنْ كُنْتُ مَوْلَاهُ فَعَلِيٌّ مَوْلَاهُ. رَوَاهُ التِّرْمِذِيّ
D'après Zayd Ibn Arqam (RA), le Messager d'Allâh (sas) a dit: "A quiconque je suis le tuteur, 'Alî est son tuteur » Rapporté par At-Tirmizî.
Dans un autre Hadith, le Prophète dit : "Le droit de Ali sur les musulmans est le droit du père sur son fils"
عَنْ أَبِي سَعِيدٍ قَالَ، قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ لِعَلِيٍّ يَا عَلِيُّ لَا يَحِلُّ لِأَحَدٍ أَنْ يُجْنِبَ فِي هَذَا الْمَسْجِدِ غَيْرِي وَغَيْرِكَ. رَوَاهُ التِّرْمِذِيّ
D'après Abî Sa'îd (RA), le Messager d'Allâh (sas) dit à Ali : "Il n'est permis à personne, ayant l'obligation d'accomplir les grandes ablutions, d'entrer dans la mosquée, excepté moi et toi". Rapporté par At-Tirmizî.
عَنْ سَعْدِ بْنِ أَبِي وَقَّاصٍ قَالَ خَلَّفَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ عَلِيَّ بْنَ أَبِي طَالِبٍ فِي غَزْوَةِ تَبُوكَ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ تُخَلِّفُنِي فِي النِّسَاءِ وَالصِّبْيَانِ فَقَالَ أَمَا تَرْضَى أَنْ تَكُونَ مِنِّي بِمَنْزِلَةِ هَارُونَ مِنْ مُوسَى غَيْرَ أَنَّهُ لَا نَبِيَّ بَعْدِي. رَوَاهُ الشَّيْخَانِ وَ التِّرْمِذِيّ
D'après Sa'd Ibn 'Abî Waqqâç (ra), le Messager de Dieu, avait décidé de laisser derrière lui `Ali Ibn Abî Tâlib comme son Lieutenant pendant l'expédition de Tabûk. `Ali lui dit :
"Ô Messager de Dieu ! Me laisses-tu derrière, parmi les femmes et les enfants ?" Le Prophète (sas) répondit : "N'es-tu pas content d'être pour moi ce qu'Aaron avait été pour Moïse, avec cette différence près qu'il n'y aura pas de Prophète après moi ?" Rapporté par Les deux Cheikhs (Al-Bukhâry et Muslim) et At-Tirmizî.
عَنْ ابْنِ عُمَرَ قَالَ آخَى رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ بَيْنَ أَصْحَابِهِ فَجَاءَ عَلِيٌّ تَدْمَعُ عَيْنَاهُ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ آخَيْتَ بَيْنَ أَصْحَابِكَ وَلَمْ تُؤَاخِ بَيْنِي وَبَيْنَ أَحَدٍ فَقَالَ لَهُ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ أَنْتَ أَخِي فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَةِ . رَوَاهُ التِّرْمِذِيّ
D'après Ibn 'Umar (RA), le Messager de Dieu (sas) procédait au jumelage et à la fraternisation entre ses compagnons. 'Alî vint lui dire en larmoyant : « Envoyé d'Allâh ! Tu as jumelé l'ensemble de tes compagnons entre eux alors que tu ne m'as fraternisé moi avec personne. » Le Prophète (sas) lui dit : « Toi, tu es mon frère Ici-bas et dans l'au-delà » Rapporté par At-Tirmizî.
عَنِ الْبَرَاءِ بْنِ عَازِبٍ أَنَّ النَّبِيَّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ قَالَ لِعَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ أَنْتَ مِنِّي وَأَنَا مِنْكَ. رَوَاهُ التِّرْمِذِيّ
D'après Barâ Ibn 'Âzib (RA) le Messager d'Allâh a dit à 'Alî : « Tu fais partie de moi, et je fais partie de toi » Rapporté par At-Tirmizî.
عَنْ عِمْرَانَ بْنِ حُصَيْنٍ قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ:إِنَّ عَلِيًّا مِنِّي وَأَنَا مِنْهُ وَهُوَ وَلِيُّ كُلِّ مُؤْمِنٍ بَعْدِي
D'après 'Imrân Ibn Husseïn (RA) le Messager d'Allâh a dit: « 'Alî fait partie de moi, et je fais partie de 'Alî. Et c'est lui le guide (le Saint) de tout croyant après moi » Rapporté par At-Tirmizî.
Alî, l'incarnation de la Vérité et la voie d'accès au Savoir :
Considéré comme le maître de la rhétorique arabe, 'Alî est l'auteur de nombreuses citations, sermons et réflexions qui ont été recueillis et écrits en un ouvrage, le Nahj Al Balagha (La Voie de l'éloquence), qui reste par son très haut niveau d'éloquence arabe, après le Coran et le hadith, une référence dans la littérature arabe.
L'un des grands religieux, le meilleur des érudits et des savants, le plus émérite des ascètes, le plus illustre et le plus éloquent des orateurs, 'Alî, fut l'incarnation de la Vérité, mais également la voie d'accès au Savoir, exactement comme les hadiths suivants l'ont d'écrit :
عَنْ عَلِيٍّ قَالَ، قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: رَحِمَ اللَّهُ أَبَا بَكْرٍ، زَوَّجَنِيَ ابْنَتَهُ، وَحَمَلَنِي إِلَى دَارِ الْهِجْرَةِ، وَأَعْتَقَ بِلَالًا مِنْ مَالِهِ. رَحِمَ اللَّهُ عُمَرَ، يَقُولُ الْحَقَّ وَإِنْ كَانَ مُرًّا، تَرَكَهُ الْحَقُّ وَمَا لَهُ صَدِيقٌ. رَحِمَ اللَّهُ عُثْمَانَ، تَسْتَحْيِيهِ الْمَلَائِكَةُ. رَحِمَ اللَّهُ عَلِيّ&11611;ا ، اللَّهُمَّ أَدِرْ الْحَقَّ مَعَهُ حَيْثُ دَارَ.الترمذي
D'après Alî (RA), le Messager d'Allâh (sas) a dit : «Qu'Allâh fasse miséricorde à Abû Bakr ! Il m'a donné sa fille en mariage, m'a accompagné lors de l'hégire et, avec sa fortune, a rendu à Bilâl sa libéré. Qu'Allâh fasse miséricorde à 'Umar ! Lui qui proclame toujours la pure vérité quand bien elle s'appliquerait contre lui. Qu'Allâh fasse miséricorde à 'Uthmân, celui à l'égard de qui les anges éprouvent de la pudeur. Qu'Allâh fasse miséricorde à 'Alî. O Seigneur ! Fais que la Vérité soit avec lui où qu'il se trouve.» Rapporté par At-Tirmizî.
Dans d'autres versions, le Prophète dit :
« Ali est avec la vérité et la vérité est avec Ali; quand la vérité le précède, il la suit »
« Ali est avec la vérité et la vérité est avec Ali, ils ne se sépareront jamais jusqu'à ce qu'il me rencontre au bassin du jour de la Résurrection. »
« Ali est avec le Coran et le Coran est avec Ali ; inséparables jusqu'à ce qu'Ils reviennent à moi auprès du bassin (le jour du jugement dernier) »
عَنْ عَلِيٍّ رَضِيَ اللَّهُ عَنْهُ قَالَ، قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ أَنَا دَارُ الْحِكْمَةِ وَعَلِيٌّ بَابُهَا. الترمذي
D'après Alî (RA), le Messager d'Allâh (sas) a dit : « Je suis la cité du Savoir et Ali en est la porte. » Rapporté par At-Tirmizî.
'Alî fut assassiné en janvier 661, devant la porte d'entrée de la mosquée de Koufa en Irak par un Kharijite nommé Abdur-Rahmân Ibn Muldjam. On estime qu''Alî avait alors 62 ou 63 ans.